Palacio Salvo
Cette
semaine aura été décisive dans mon parcours en terre uruguayenne. Après deux
mois et demi ici, pas mal de choses ont fini par se débloquer. Tout d’abord
avec l’obtention de la Cédula. Sacrosainte carte pour tous les résidents du
pays. Désormais la séquence de 8 chiffres y figurant (que les habitants connaissent
en général par cœur) permet de m’identifier dans à peu près toutes les
situations de la vie quotidienne, de l’achat d’un meuble, à des fin administratives
ou encore pour gagner des jeux concours. En bref, elle était essentielle pour
ma survie à long terme sur ce territoire ! Il aura fallu passer des heures
d’attente au service des migrations puis au service de la carte elle-même, mais
finalement les choses se sont faites assez vite et bien et je la récupérais
jeudi.
La Rambla au soir
Jeudi,
également le jour où j’appris LA bonne nouvelle de la semaine : j’ai
trouvé du travail ! Et j’ai commencé… ce vendredi ! Le poste consiste
à s’occuper des approvisionnements pour le compte d’un grand groupe suisse (je
peux vous donner plus de détails personnellement pour les intéressés !).
En tout cas nous sommes très contents que ce point là se soit débloqué.
Avant le départ
Et samedi, pour compléter ma semaine d’intégration, il fallait que je participe à un événement rassemblant les uruguayens (en plus d’avoir regardé la qualification au mondial mercredi bien sûr !). Quoi de mieux qu’une grande course organisée par Nike à laquelle participait plus de 10 000 personnes !
Samedi,
depuis deux jours le baromètre est élevé, heureusement le départ est prévu à
20h30, la course se passera le temps du coucher de soleil. Un grand nombre de
rues ayant été bouclés pour l’occasion, on arrive (Moi, Mati mon compagnon de
course et Inès sa copine) sur les starting blocks qu’une paire de minutes avant
le départ.
Et
puis la foule se déplace lentement vers l’avant au milieu des cris et des
applaudissements, on trottine et c’est parti pour 10 kilomètres entre les rues
bouillantes puis la Rambla de Montevideo. Il fait plus chaud que d’habitude et
nous qui courrons en général au bord de mer sommes surpris par le relief des
rues intérieures, beaucoup de montées et de descentes. C’est une armée de
maillots rouges qui part à l’attaque de chaque sommets et dévalent allégrement
les pentes, jusqu’à la prochaine. Tout les parcours est rythmée par quelques Dj’s,
un concert et même un Candombe (nous reviendrons très certainement sur ce
dernier point lors d’un prochain article).
Je passe brièvement à la seconde 52 !
Dans
Montevideo, les rues entourées de la beauté singulière des maisons coloniales
sont brulantes et on y respire difficilement. L’arrivée sur la Rambla est donc
un bonheur, sentir le vent et l’air de la mer, il reste quatre kilomètres.
Nouveau point d’eau, dernières forces dans la bataille et enfin l’arrivée !
C’est difficilement que je retrouve nos supportrices en la personne de Magda et
une amie puis nos compagnons de course.
Je
termine 2084eme en 53minutes 13secondes, je suis plutôt content pour ma
première course, en tout cas c’était une bonne manière de terminer cette
semaine marathon !
Mes compagnons de course