Uruguay

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dimanche 24 novembre 2013

Naissance d'un uruguayen



Palacio Salvo

Cette semaine aura été décisive dans mon parcours en terre uruguayenne. Après deux mois et demi ici, pas mal de choses ont fini par se débloquer. Tout d’abord avec l’obtention de la Cédula. Sacrosainte carte pour tous les résidents du pays. Désormais la séquence de 8 chiffres y figurant (que les habitants connaissent en général par cœur) permet de m’identifier dans à peu près toutes les situations de la vie quotidienne, de l’achat d’un meuble, à des fin administratives ou encore pour gagner des jeux concours. En bref, elle était essentielle pour ma survie à long terme sur ce territoire ! Il aura fallu passer des heures d’attente au service des migrations puis au service de la carte elle-même, mais finalement les choses se sont faites assez vite et bien et je la récupérais jeudi.


La Rambla au soir

Jeudi, également le jour où j’appris LA bonne nouvelle de la semaine : j’ai trouvé du travail ! Et j’ai commencé… ce vendredi ! Le poste consiste à s’occuper des approvisionnements pour le compte d’un grand groupe suisse (je peux vous donner plus de détails personnellement pour les intéressés !). En tout cas nous sommes très contents que ce point là se soit débloqué.



                                                                            Avant le départ

Et samedi, pour compléter ma semaine d’intégration, il fallait que je participe à un événement rassemblant les uruguayens (en plus d’avoir regardé la qualification au mondial mercredi bien sûr !). Quoi de mieux qu’une grande course organisée par Nike à laquelle participait plus de 10 000 personnes !

Samedi, depuis deux jours le baromètre est élevé, heureusement le départ est prévu à 20h30, la course se passera le temps du coucher de soleil. Un grand nombre de rues ayant été bouclés pour l’occasion, on arrive (Moi, Mati mon compagnon de course et Inès sa copine) sur les starting blocks qu’une paire de minutes avant le départ.
Et puis la foule se déplace lentement vers l’avant au milieu des cris et des applaudissements, on trottine et c’est parti pour 10 kilomètres entre les rues bouillantes puis la Rambla de Montevideo. Il fait plus chaud que d’habitude et nous qui courrons en général au bord de mer sommes surpris par le relief des rues intérieures, beaucoup de montées et de descentes. C’est une armée de maillots rouges qui part à l’attaque de chaque sommets et dévalent allégrement les pentes, jusqu’à la prochaine. Tout les parcours est rythmée par quelques Dj’s, un concert et même un Candombe (nous reviendrons très certainement sur ce dernier point lors d’un prochain article).  


Je passe brièvement à la seconde 52 !

Dans Montevideo, les rues entourées de la beauté singulière des maisons coloniales sont brulantes et on y respire difficilement. L’arrivée sur la Rambla est donc un bonheur, sentir le vent et l’air de la mer, il reste quatre kilomètres. Nouveau point d’eau, dernières forces dans la bataille et enfin l’arrivée ! C’est difficilement que je retrouve nos supportrices en la personne de Magda et une amie puis nos compagnons de course.

Je termine 2084eme en 53minutes 13secondes, je suis plutôt content pour ma première course, en tout cas c’était une bonne manière de terminer cette semaine marathon ! 


  Mes compagnons de course

dimanche 17 novembre 2013

Football



Asociación Uruguaya de Fútbol

Alors que l’Uruguay a déjà 9 orteils et demi en phase finale de la prochaine coupe du monde après leur victoire 5-0 au match aller des barrages contre la Jordanie, il me semble important d’écrire un petit article sur le football et son importance dans ce pays.

Parler de football à un uruguayen (ou à une uruguayenne), ses yeux brillent et ses premières paroles vont pour la sélection nationale, la Celeste. La Celeste, équipe mythique, celle qui remporta en 1930 la première édition de la coupe du monde qui se déroulait… en Uruguay !


Ci-dessus, la victoire en 1950

Il faut ajouter à leur palmarès une autre coupe du monde, gagné en 1950 alors que la compétition se déroulait au Brésil.  Face à une équipe brésilienne invincible qui écrasait les grandes nations les unes après les autres, l’Uruguay se présente un soir de 16 Juillet en outsider complet, au stade Maracanã, chauffé à blanc par plus de 200 000 brésiliens. L’Uruguay sort vainqueur 2 buts à 1 dans un match gravé à jamais dans les esprits uruguayens et dans la partie la plus sombre du cortex des brésiliens.

Côté Copa américa, épreuve très suivie par tout le continent Sud-américain, l’Uruguay en compte 15 (dont la dernière édition) ce qui en fait le pays le plus titré dans cette compétition, devant l’éternel rival argentin et le Brésil.
En résumé un très beau palmarès pour ce petit pays (par le nombre d'habitants seulement!).


La ferveur autour de l’équipe nationale peut se sentir d’une manière très simple. Mercredi, traversant les rues de la ville en voiture pendant la mi-temps du match, on se croirait dans une cité fantôme, pas une âme en vue, à peine quelques voitures en circulation. Dix minutes après le coup de sifflet final, sur le chemin du retour, le trafic dépassait sa densité habituelle, il faut dire que beaucoup avaient décidé de sécher quelques heures de travail pour assister à l’événement !

Trois stars encore en activité

Alors, l’été prochain (l’hiver ici), j’espère qu’on verra briller au Brésil Suarez, Cavani, Forlan, Muslera, Stuani et compagnie et pourquoi pas, rééditer l’exploit de 1950 !



Le stade Centenario où joue l'équipe nationale que j'avais visité en décembre dernier

Je suis content de résider dans une ville ou le football a une importance réelle, comme à Marseille. J’aime l’euphorie qui se crée l’heure avant le match, les gens dans la rue avec écharpe et maillots, la foule qui grouille autour du stade, les discussions avant, pendant et après… J’aime regarder des matchs et sentir l’attention de tous les supporters crispés, nerveux, tous les yeux braqués sur l’écran et puis soudain l’étincelle qui fait tout exploser, la célébration collective.


Au niveau national, le championnat uruguayen est assez suivi, bien que le niveau n’atteigne pas des sommets. La première division est constituée par 16 clubs dont 12 sont situés à Montevideo. Les clubs sont disséminés dans les différents quartiers de la capitale. Je fus par exemple surpris que tous les trottoirs d’un quartier aient été peints en violet. Il s’agissait en fait des alentours du stade de Defensor dont le club officie sous ses couleurs.

Deux clubs, Peñarol (en jaune et noir) et Nacional (aux couleurs de la France) se partagent la tête d’affiche depuis toujours, 47 titres nationaux pour l’un et 44 pour l’autre. Les rencontres les opposants étant toujours un grand évènement dans le pays. Je ne pus m’empêcher un parallèle entre Marseille et Paris vis-à-vis du style de chaque club et des supporters  C’est donc naturellement que j’ai décidé de supporter le C.A Peñarol (car il était important que j’en choisisse un ne serait-ce que pour pouvoir m’immiscer dans certaines conversations !) qui me paraissait plus à l’image de mon club de toujours.

Sur ce, même si c’est bien mal engagé, j’espère que la France prendra ce mardi la direction du Brésil pour Juin prochain !

dimanche 10 novembre 2013

Images



Il y a un petit moment que je ne vous ai pas écrit, alors en attendant d'avoir quelquechose de suffisamment important pour pouvoir y consacrer un article entier, voici en vrac quelques images de cette dernière quinzaine.



  Un apperçu de la campagne, Sierra de los caracoles

Ces derniers jours furent, une fois n'est pas coutume, très chargés et variés. Il y eut mon anniversaire, fêté dignement et bien entouré, un weekend à la campagne pour célébrer un enterrement de vie de jeune garçon, la aussi fêté dignement et bien entouré. Beaucoup de travail avec la maison d'édition à Punta del Este, beaucoup de papiers à faire sur Montevideo pour être en règle avec l'administration uruguayenne, quelques entretiens de travail. Et puis tant d'autres choses encore, d'autres dizaines de kilomètres de bitume avalés en footing sur la rambla, des journées estivales et d'autres d'automne, des habitudes qui se prennent...


Le phare de José Ignacio


 Un autre soir qui tombe sur Punta del Este