Asociación Uruguaya de Fútbol
Alors
que l’Uruguay a déjà 9 orteils et demi en phase finale de la prochaine coupe du
monde après leur victoire 5-0 au match aller des barrages contre la Jordanie,
il me semble important d’écrire un petit article sur le football et son
importance dans ce pays.
Parler
de football à un uruguayen (ou à une uruguayenne), ses yeux brillent et ses
premières paroles vont pour la sélection nationale, la Celeste. La Celeste,
équipe mythique, celle qui remporta en 1930 la première édition de la coupe du
monde qui se déroulait… en Uruguay !
Ci-dessus, la victoire en 1950
Il
faut ajouter à leur palmarès une autre coupe du monde, gagné en 1950 alors que
la compétition se déroulait au Brésil. Face
à une équipe brésilienne invincible qui écrasait les grandes nations les unes
après les autres, l’Uruguay se présente un soir de 16 Juillet en outsider
complet, au stade Maracanã, chauffé à blanc par plus de 200 000 brésiliens.
L’Uruguay sort vainqueur 2 buts à 1 dans un match gravé à jamais dans les
esprits uruguayens et dans la partie la plus sombre du cortex des brésiliens.
Côté
Copa américa, épreuve très suivie par tout le continent Sud-américain, l’Uruguay
en compte 15 (dont la dernière édition) ce qui en fait le pays le plus titré
dans cette compétition, devant l’éternel rival argentin et le Brésil.
En
résumé un très beau palmarès pour ce petit pays (par le nombre d'habitants seulement!).
La
ferveur autour de l’équipe nationale peut se sentir d’une manière très simple.
Mercredi, traversant les rues de la ville en voiture pendant la mi-temps du match,
on se croirait dans une cité fantôme, pas une âme en vue, à peine quelques
voitures en circulation. Dix minutes après le coup de sifflet final, sur le
chemin du retour, le trafic dépassait sa densité habituelle, il faut dire que
beaucoup avaient décidé de sécher quelques heures de travail pour assister à l’événement !
Trois stars encore en activité
Alors,
l’été prochain (l’hiver ici), j’espère qu’on verra briller au Brésil Suarez,
Cavani, Forlan, Muslera, Stuani et compagnie et pourquoi pas, rééditer l’exploit
de 1950 !
Le stade Centenario où joue l'équipe nationale que j'avais visité en décembre dernier
Je
suis content de résider dans une ville ou le football a une importance réelle, comme
à Marseille. J’aime l’euphorie qui se crée l’heure avant le match, les gens
dans la rue avec écharpe et maillots, la foule qui grouille autour du stade,
les discussions avant, pendant et après… J’aime regarder des matchs et sentir l’attention
de tous les supporters crispés, nerveux, tous les yeux braqués sur l’écran et
puis soudain l’étincelle qui fait tout exploser, la célébration collective.
Au
niveau national, le championnat uruguayen est assez suivi, bien que le niveau n’atteigne
pas des sommets. La première division est constituée par 16 clubs dont 12 sont
situés à Montevideo. Les clubs sont disséminés dans les différents quartiers de
la capitale. Je fus par exemple surpris que tous les trottoirs d’un quartier aient
été peints en violet. Il s’agissait en fait des alentours du stade de Defensor
dont le club officie sous ses couleurs.
Deux
clubs, Peñarol (en jaune et noir) et
Nacional (aux couleurs de la France) se partagent la tête d’affiche depuis
toujours, 47 titres nationaux pour l’un et 44 pour l’autre. Les rencontres les
opposants étant toujours un grand évènement dans le pays. Je ne pus m’empêcher
un parallèle entre Marseille et Paris vis-à-vis du style de chaque club et des supporters C’est donc naturellement que j’ai décidé de supporter le C.A Peñarol (car il était important que j’en choisisse un ne serait-ce
que pour pouvoir m’immiscer dans certaines conversations !) qui me
paraissait plus à l’image de mon club de toujours.
Sur
ce, même si c’est bien mal engagé, j’espère que la France prendra ce mardi la
direction du Brésil pour Juin prochain !
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