Longtemps que
je ne vous ai pas écrit, je sais, les semaines filent, passent et s’accumulent
derrière soi. L’eau coule sous les ponts, de Paris ou d’ailleurs, les cadrans n’arrêtent
jamais leur marche en avant, ne rattrapant rien de plus qu’un peu de temps
perdu, qu’une courte avance. Le soleil s’est levé, dix fois cent fois, toujours
depuis l’Est face à la baie vitrée, celle-là même où je bois mon café et les
nuits toujours servirent d’épilogue aux journées bien chargées.
Mais tout va
bien, rassurez-vous comme le dit Renaud, toujours debout, toujours la banane. Juste
moins le temps d’écrire sur le blog, j’écris des nouvelles depuis quelques
mois, je fais des progrès en guitare, on se prépare des bons petits plats pour
passer les jours d’automne, j’ai même été surfer dans l’océan malgré le froid
la semaine dernière.
Et puis depuis ici on regarde le monde et plus particulièrement la France, on voit les gens dans la rue, la violence, la montée des extrême à l’instar d’autres pays d’Europe, un gouvernement dépassé depuis longtemps, une opposition corrompue jusqu’à l’os, pas d’alternative ou seulement des mouvements probablement sans futur… ce n’est pas réjouissant, dur de décerner ne serait-ce qu’une once, une infime lueur d’espoir.
La France serait-elle
trop politisée ? On en parle trop, on en fait trop, des heures et des
heures d’antennes pour rabâcher les même discours, discours de la peur ou
discours façon Coué, tout est image, paraître, pour gagner quelques points dans
les sondages, gagner en influence, se montrer, être omniprésent, entrer de
façon indélébile dans le crâne des concitoyens. Je suis heureux d’être loin de
tout ça, de n’entendre qu’une infime partie du marasme, il faut en sortir pour
se préserver.
Alors s’il
vous plaît, n’oubliez pas de regarder ailleurs, la beauté est au coin de la
rue, même dans les yeux des manifestants, mais ne regardez ni les pancartes ni
les réponses des agresseurs et des agressés, posez vos yeux sur la beauté, sur
l’amitié et l’amour, sur vos proches. N’oubliez pas le lien qui vous unit aux
autres et libérez-vous des pensées du pavé et du pavé dans la mare, promenez-vous
en regardant les choses d’une autre manière et éteignez les télés, les radios
et les journaux. Désintéressez-vous de tout ça, le monde vous le rendra bien.
On nous dit de
courir après le sens de la vie, de courir après le bonheur, oubliez ça aussi,
enlevez ses habits que l’on veut vous faire porter, déshabillez-vous et vivez
comme vous l’entendez. Ne perdez pas la flamme qui brûle au fond de vous,
faites ce qui vous inspire, ce qui vous attire et laissez venir les choses,
laissez la place à l’incertitude, n’essayez pas de tout contrôler, ce qui doit
arriver arrivera et sinon tant pis. « Lo que sucede, conviene »
disent les gens ici et je crois qu’ils ont raison. D’ailleurs ils ne s’intéressent
pas trop à toute les choses que je mentionnais un peu plus haut, du coup ils
vivent le cœur plus léger !
Pour ma
part, je crois qu’il est là l’espoir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire