Que
le temps passe vite. Les semaines s’enchaînent et je m’aperçois que cela fait
bientôt huit mois que je vis ici et quasiment deux que je ne vous ai rien écrit…
Le weekend de pâques m’offre l’opportunité de me rattraper.
L’Uruguay
est un pays d’opportunités et c’est souvent que l’on vous propose des options
que vous n’auriez pu envisager ailleurs. La publication de ce livre en est un
exemple. C’est durant l’été 2012, lors de mon premier voyage en Uruguay que l’idée
me fut suggérée : écrire et publier un recueil de poésie bilingue.
Vaste
sujet, mon choix se porta sur une sélection de poésie que j’avais écrite ces
dernières années. Plus la sélection avançait plus je réalisais que trois thèmes
ressortaient : les villes, les sentiments humains et le voyage. Ces trois
éléments se recoupaient sans cesse, se mélangeaient et prenaient forme en une
unité, ils dictèrent donc cette sélection.
Après
la sélection vint l’heure de la traduction, d’abord à distance puis achevée une
fois sur place. Elle fut réalisée à quatre mains, avec l’aide d’Alfredo
Villegas Oromi, auteur argento-uruguayen de poésie, nouvelles et roman. Ce fut un
travail long et fatiguant mais terriblement intéressant. Restituer la vision
poétique d’une phrase dans une autre langue, c’est inventer un autre vers.
Passer des heures à chercher le mot juste, à tenter d’expliquer l’expression
utilisée, à travailler chaque phrase les unes après les autres et les faire
jongler dans ses deux si belles langues. Cette expérience a enrichit le livre lui-même,
mais également ma manière d’écrire par tout ce que j’ai pu apprendre.
« Los
caminos, les chemins » arriva donc dans sa forme définitive courant du
mois de mars et fut présenté à Montevideo par une belle soirée de début d’automne
austral.Je
fus surpris par le grand nombre de personnes qui vinrent, par les discours qu’Alfredo
et Oskar Rodrigañez (poète espagnol qui a
réalisé la quatrième de couverture) qui furent très touchants, en un mot ce fut
une réussite !
Voici
un petit extrait du livre :
XXIII
Destin gelé
Semelles lacustres sur le pavé mouillé
Ruisselant sur ma nuque, un autre hiver gelé
Souffrance du quotidien, transpirant sur mon teint
L’attaque désormais s’empare de mes mains
Qu’au choix millénaires je ne tiendrai rigueur
A ceux qui par le pas, tracèrent le long chemin
Où maintenant j’endure mon labeur
Où je semble achever mon souffreteux destin
Un œil usé par le souffle glacé
Par ce qui se trame dans mes tristes pensées
Regard avisé sur l’avenir proche
Vaguement attristé, comme un extrait de roche
Pour
toutes les informations relatives au livre et/ou comment se le procurer :
etienneaubert.pro@gmail.com
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